Le 18 février 2025, à Nairobi, Espoir Balangaliza, jeune ressortissant du Sud-Kivu et ambassadeur du climat, a clôturé le 2ᵉ Dialogue Mondial des Jeunes Autochtones sur le Leadership par un discours puissant en appelant à une reforme des relations entre les autochtones et les instances de financement, plaidant ainsi pour une coopération stratégique et durable.
L’initiative qu’il défend repose sur cinq piliers stratégiques : le renforcement des institutions autochtones, la justice climatique, l’éducation, la paix et la transition numérique. L’objectif est ambitieux : impacter 31 millions de vies, protéger 108 000 km² de forêts vierges et créer 500 000 emplois, dont 20 000 destinés aux ex-combattants.
Son intervention a débuté par une minute de silence en mémoire des 5 000 minorités déplacées en RDC, victimes des conflits armés, de l’exploitation des minerais et du changement climatique. Il a ensuite rappelé que les peuples autochtones, détenteurs de savoirs ancestraux uniques, sont des acteurs clés de la résilience climatique et du développement durable.
« je suis le coordonnateur du réseau espace climat, une organisation qui milite pour la protection de l’environnement et des peuples autochtones en République Démocratique du Congo. Cette conférence a été une opportunité pour moi de partager l’expérience de ma communauté sur les crises climatiques. » dit-il.
Rejetant l’assistanat, il a insisté sur la nécessité de partenariats équitables entre les autochtones et les bailleurs de fonds. L’éducation et l’inclusion économique sont au cœur de cette transformation pour permettre aux jeunes autochtones d’être des moteurs de changement plutôt que de simples bénéficiaires d’aides internationales.
Pour concrétiser cette vision, il appelle à une mobilisation collective des organisations autochtones, des bailleurs de fonds et du secteur privé. Par des collaborations stratégiques et des investissements ciblés, il est possible d’ancrer durablement cette nouvelle ère où les peuples autochtones deviennent des leaders de la transition écologique et sociale mondiale.
Pax Chanwa