A l’ère du numérique, il n’est pas surprenant que les jeunes se jettent entièrement dans l’utilisation des réseaux de divertissement tels que Tiktok, qui offre un espace presque incontrôlé d’expression sur des sujets tout aussi variés les uns que les autres. C’est un réseau connu pour être addictif, principalement grâce à son fil qui fonctionne avec un algorithme chargé de personnaliser le contenu proposé à chaque utilisateur, en tenant compte des centres d’intérêt de ces derniers.
En RDC en général et au Sud-Kivu en particulier, les jeunes n’y échappent pas. Actuellement, la RD Congo compte quatre millions d’utilisateurs de Tiktok et ce nombre ne cesse d’augmenter au fil des années. Les jeunes adolescents s’accrochent à ce type de réseaux pour plusieurs raisons notamment la facilité d’utilisation, le contenu personnalisé et engageant, le sentiment d’appartenance qu’ils ressentent lors de l’utilisation.
La jeunesse face au tiktok, force et faiblesse.
Si certains s’en servent comme moyen de propagation d’informations et de communication, d’autres y trouvent un terrain d’expansion de fake news et de rumeurs.
Au Nord et Sud-Kivu, ce réseau est devenu un espace de partage de vidéos souvent immorales et qui ne respectent pas les bonnes mœurs. Les femmes, étant les premières utilisatrices, passent des heures dans des lives où insultes et diffamations sont au rendez-vous.
Signalons qu’à cette date, aucune commission ni lois proprement dites n’ont vu le jour en RDC.
Par Bénite Kajibwami