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Journée mondiale du travail: Entre la joie et la détresse

ByElie Munike

Mai 2, 2025
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Le 1er mai de chaque année, le monde célèbre la journée mondiale du travail, une journée qui donne l’occasion aux travailleurs de se rassembler, de réfléchir sur leurs droits et leurs conditions de travail, et de célébrer leur contribution à la société.

Cette année 2025, au lieu d’une célébration, les travailleurs sont dans les regrets et les lamentations.
Entre ceux qui travaillent dur sans être payés et ceux qui n’ont pas d’emplois, les plaintes sont nombreuses.

Mikelor Itongwa, un jeune entrepreneur passionné, directeur d’une agence de communication  »Compalight » et maître de cérémonie, explique que son travail lui permet de s’exprimer pleinement et développer son potentiel et de créer des liens inestimables mais aussi de contribuer à renforcer l’image des marques et à apporter une communication professionnelle et percutante.

Cependant, il a expliqué que les défis qu’il rencontre dans son travail sont nombreux mais ils se sont accentué en cette période de guerre à l’est de la RDC.

« En tant que jeune entrepreneur, l’un des défis majeurs que je rencontre est le manque de considération pour les talents locaux et la difficulté à gagner la confiance de certains partenaires potentiels mais aussi il est parfois difficile de convaincre certains acteurs de l’importance d’une communication. En cette période de crise, les défis se sont accentué: la ville s’est vidée, les activités se sont arrêtées brusquement, et les partenaires ou clients potentiels ne sont plus disponibles. Cela rend la situation encore plus compliquée »

Il a conseillé aux jeunes de ne jamais abandonner leur vision, même si les circonstances semblent décourageantes surtout en cette période, ils doivent percevoir les crises et les événements inattendus comme des opportunités d’apprendre et d’ajuster leurs stratégies.

Amani Nyamoga à son tour, vendeur des téléphones au marché de kadutu, explique qu’en cette période, les ventes ne sont pas aussi importantes qu’avant et qu’il ne sait pas comment se comporter.

« En cette période les choses sont difficiles, avant je vendais plus de 10 téléphones par jour mais aujourd’hui il y a de jours où je sors du marché sans vendre même un téléphone. Ce problème de taux de change est venu accentuer les soucis car ce n’est pas le taux avec lequel j’achète que les clients vont me donner, ce qui rend vraiment la vie difficile. Cette journée je ne la célèbre pas car ce n’est pas pour moi une journée de joie. Je ne sais pas si je dois abandonner ce travail et rester à la maison ou faire comment car je tend vers la faillite et j’ai une femme et deux enfants à nourrir » se lamente-t-il.

Ainsi, cette journée qui pour plusieurs est une raison de joie et de célébration a un tout autre goût pour la population de l’Est qui peine à joindre les deux bouts.

Marie-Thérèse RIZIKI

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