La crise de l’attractivité du métier d’enseignant(e) est un phénomène qui touche la République Démocratique du Congo depuis plus de dix ans. Cette profession est de moins en moins convoitée par les jeunes.
« Depuis petite j’ai toujours voulu me tenir devant les élèves et leur transmettre mes connaissances, toujours en mathématiques. En grandissant, ce métier ne m’a plus pu à cause de la faible rémunération de nos enseignants, je préfère m’orienter vers la médecine qui est plus rentable.» Nous dit Annabelle Agisha, étudiante à l’Université Catholique de Bukavu.
Jour après jour, année après année, les conditions de vie des enseignants se dégradent progressivement et la qualité de l’enseignement n’est plus aussi fiable qu’avant.
Le Congo manque cruellement d’enseignants qualifiés pour exercer cette profession. Ceci est une conséquence de la vie difficile des enseignants. Le métier ne fait plus rêver les jeunes. Devenir enseignant de l’école primaire ou du secondaire peut même être un cauchemar pour certains.
En ce jour où nous célébrons les enseignants, il est important de rappeler que l’enseignement améliore la santé et les moyens de subsistance, contribue à la stabilité sociale et stimule la croissance économique à long terme. Il sied de lui accorder une place de choix dans notre société afin d’attirer bon nombre de jeunes dans ce noble métier.
Il convient que les Etats se mobilisent dans plusieurs directions afin de rendre le métier d’enseignant à nouveau attractif; améliorer les conditions d’exercice, mieux former, accompagner les personnels dans l’exercice de leur métier et bien sûr mieux rémunérer les enseignants.
Pax Chanwa