La jeunesse du Sud-Kivu, véritable moteur du changement sociétal grâce à son dynamisme, joue un rôle clé dans la stabilisation économique et sociale de la province. Pourtant, sa participation à la prise de décisions politiques reste limitée. Bien qu’ils répondent présents aux défis locaux, les jeunes sont peu représentés dans les instances décisionnelles et influencent rarement l’élaboration des politiques publiques.
Malgré l’émergence de diverses initiatives visant à encourager l’implication des jeunes, leur voix demeure peu prise en compte sur des questions cruciales comme le développement durable, la paix, la sécurité, et les droits humains. Leur participation, lorsqu’elle existe, est souvent perçue comme symbolique ou de qualité inégale et donc sans effets spéciaux.
Pour remédier à cette situation, il est essentiel que le gouvernement mette en place des mécanismes concrets, tels que des conseils ou parlements de jeunes, afin de garantir leur inclusion dans les processus décisionnels, notamment sur des questions budgétaires, les processus de paix ou les transitions politiques.
En dépit de nombreux discours en faveur de la bonne gouvernance et de l’implication des jeunes, leur représentation à tous les niveaux demeure insuffisante, créant un trou béant entre les promesses et la réalité.
Par Emmanuel SHALUKOMA