La vente des boissons fortement alcoolisées prend de l’ampleur ce dernier temps et crée un désordre sur toute l’étendue du groupement de Katana.
Emery Murhula, président de la société civile du groupement d’Irhambi/Katana alerte les autorités sur la vente et la consommation de ces boissons qui sont devenues monnaie courante pour la jeunesse de son entité.
Selon lui, ce rythme de vente occasionne le vol, les conflits entre jeunes et leurs familles, les bagares ainsi que l’irresponsabilité de ces acteurs qui en consomment.
« Il est plus que temps que l’Etat prenne le dessus pour suspendre et mener le suivi de tous les documents accordés aux revendeurs de ces boissons car ces dits boissons ne passent en aucun laboratoire pour mesurer le degré d’alcool afin d’éviter le danger à la jeunesse qui est plus exposée à la consommation »
De plus, les jeunes sont exposés à plusieurs maladies faute de ces boissons localement produits.
Quelques années auparavant, le seul boisson local qui était produit et consommé dans leur groupement était le jus de banane (kasigisi) qui n’avait aucun effet néfaste à la santé humaine.
A en croire Prince Cirhuza, plusieurs jeunes de katana passent toutes leurs journées sans occupations et cela les pousse à passer plus de temps dans des bistrots.
« La plus part des jeunes de ce groupement au lieu de trouver des occupations passent leurs journées les mains croisées. Et comme ils n’ont pas les moyens de se payer de la bière, ils n’ont plus autre choix que de consommer ce qui se présente sans porter beaucoup d’attention sur les conséquences néfastes car ils disent que ces boissons sont moins coûteuses et rendent ivres plus vite » regrette-il.
Rappelons que le groupement d’Irhambi/Katana est l’un des groupements qui constituent le territoire de Kabare dans la Province du Sud-Kivu.
Par Emmanuel Shalukoma