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Sud-Kivu : des femmes optimistes quant à l’avenir de la parité en RDC, mais des actions urgentes réclamées

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Le gouvernement congolais a franchi une étape importante vers l’égalité des sexes en nommant une femme Première ministre et en portant la représentation féminine au sein du gouvernement à 34%. Ces avancées, saluées par un consortium d’organisations féminines du Sud-Kivu, constituent un pas dans la bonne direction vers l’effectivité de la parité homme-femme en RDC. Une déclaration de ce consortium a été lue devant les journalistes professionnels ce samedi 8 juin 2024 à Bukavu. 

Dans cette déclaration lue par Madame Clarisse Matondo, coordonnatrice de Karibu Jeunesse Nouvelle, KJN, elles félicitent le Président Tshisekedi et Madame la première ministre Judith Suminwa pour les efforts consentis en faveur de l’égalité des sexe, conformément aux diapositions de l’article 14 de la Constitution de la RDC qui garantit la participation égale des hommes et des femmes à la vie nationale, provinciale et locale. De plus, le ratification par la RDC de nombreux instruments juridiques internationaux sur l’égalité des sexes. « Il est impératif de continuer à soutenir ces initiatives pour consolider les gains obtenus et en assurer la pérennite. Il reste donc à concrétiser cette bonne volonte dans tous les secteurs de la vie nationale et à tous les niveaux, » peut-on lire dans cette déclaration.

Malgré ces progrès encourageants, la participation des femmes aux processus décisionnels reste largement insuffisante, notamment au niveau provincial et local. Dans la province du Sud-Kivu, par exemple, seulement 5 femmes siègent à l’Assemblée provinciale sur un total de 48 députés. De même, les postes de gouverneur et de Vice-gouverneur sont exclusivement occupés par des hommes. Cette sous-représentation flagrante prive la population d’une voix féminine essentielle pour façonner les politiques et les programmes qui la concernent.

Face à cette situation inacceptable, le consortium AFEM-KJN-FPM-SOS/JIM appelle à des mesures concrètes pour remédier à la sous-représentation des femmes dans les instances de décisionnelles :

– Veiller sans cesse à la mise en œuvre effective de la parité homme femme dans toutes les institutions du pays, conformément à l’artice 14 de la Constitution et aux engagements Internationaux aux quels le pays a adhéré ;

– Adopter des mesures spéciales temporaires, telles que des quotas, pour accélérer la représentation des femmes aux postes électifs et de nomination, aussi bien au niveau national que provincial et local. Ces mesures doivent s’accompagner de mécanismes de suivi rigoureux pour en assurer l’application et l’efficacité ;

Allouer des ressources financières et techniques suffisantes pour soutenir la participation politique des femmes et renforcer leurs capacités de leadership ;

– Mettre en place des mécanismes de consultation et d’inclusion systématique des organisations feminines dans les processus décisionnels. Ces mécanismes devraient permettre une participation active et significative des femmes dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques ;

– Faire preuve d’une volonté politique forte et d’un engagement constant pour faire de l’égalité femmes-hommes une réalité dans toutes les sphères de la vie publique en RDC ;

– Assurer la participation des femmes aux négociations de paix, car elles sont les premières victimes des guerres à répétition que le pays a connues depuis des décennies. 

« La pleine participation des femmes à la prise de décision est non seulement un droit fondamental, mais également un gage de développement durable et de paix pour la RDC, » conclut-elle.

Cette déclaration est du consortium AFEM-KJN-FPM-SOS/JIM au Sud-Kivu dans le cadre du programme Voix et Leadership des Femmes (VLF), financé par Affaires Mondiales Canada et exécuté par le Centre Carter en vue de promouvoir les droits fondamentaux des femmes et faire progresser l’égalité des sexes en RDC.

Avec freemedia

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