L’art est un outil nécessaire et contribue à la reconstruction de la société. Il permet de plonger au cœur de nos identités et de nos souffrances. Il réintroduit nos sentiments dans la communauté sous une nouvelle forme et propose de nouvelles solutions aux crises économique, psychologique et sécuritaire.
Durant des entrevues avec la webradio KJN , les artistes de la ville de Bukavu ont demandé aux nouvelles autorités en place de restaurer la sécurité des personnes et leurs biens afin de leur permettre à bien vendre leurs œuvres.
Noella Bicera, une artiste comédienne de la radio Maendeleo a fait savoir que pendant cette période de crise, plusieurs activités ne marchent plus et les artistes ne sont pas épargnés; ces derniers ne travaillent plus par manque de stabilité et des moyens. Elle note que leurs sponsors n’ont pas de fonds suite à la fermeture des banques.
JB Shabani le Muzazi, artiste compositeur déplore la conjoncture actuelle de la région qui pénalise plusieurs artistes musiciens. Etant donné que leur travail consiste en des soirées dans des bars, hôtels et Nganda, ils dépendent entièrement des spectateurs. Mais ces derniers ne sont plus aussi nombreux à cause de la situation sécuritaire. Certains de ces bars ont même dû fermer leurs portes.
De son côté ; Tele Laperva KULUKUSANTU, artiste-comédien et musicien-compositeur montre que les artistes souffrent du manque de consommateurs d’œuvres.
La situation sécuritaire actuelle exige aux artistes des productions diurnes or, à ces heures là, les spectateurs et sponsors sont encore occupés. Les soirées qui débutaient à 18h auparavant commencent à 14h aujourd’hui.
Depuis février, la vie n’est plus la même dans la ville de Bukavu. Ceci serait à la base de la fermeture de beaucoup d’activités rémunératrices. Les artistes demandent aux autorités en place de mettre tout en œuvre pour que la population reprenne un certain niveau de vie permettant à tous de s’en sortir.
Emmanuel Shalukoma