Les fruits en provenance d’Uvira et d’Idjwi se font de plus en plus rares sur les marchés de Bukavu depuis plusieurs jours.
Les troubles sécuritaires dans ces zones perturbent l’approvisionnement et entraînent une hausse des prix, accentuée par de nouvelles taxes imposées aux commerçants. C’est ce qu’ont signalé les vendeuses de fruits du marché de Bagira au micro de la web radio KJN, ce jeudi 27 mars 2025.
Ces vendeuses dénoncent la hausse des taxes qui pèse sur leurs activités. « Avant, un lot d’ananas quittait Idjwi pour Bukavu à 70 000 FC. Aujourd’hui, il coûte 200 000 FC. Ce n’est pas seulement les ananas, les oranges et les mangues aussi. Avant, ces fruits venaient d’Uvira, mais à cause de l’insécurité, ils viennent désormais de Goma, et leur qualité n’est pas la même »
Partant de cette situation, Furaha Nabintu, médecin au centre de santé de Bagira, invoque l’importance des fruits dans l’alimentation. « Les fruits sont riches en vitamine A. Une consommation régulière permet de prévenir certains cancers, de réduire les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’obésité, et bien d’autres problèmes de santé »
Pour rappel, le manque de fruits dans l’alimentation peut entraîner une fatigue générale, une peau sèche, une baisse des défenses immunitaires, et chez les femmes enceintes, augmenter les risques de malformations chez le fœtus.
Par Arlette Birindwa