Dans un entretien fait ce mercredi 12 février 2025, plusieurs femmes, petites commerçantes à Bukavu ont exprimé leur mécontentement et leur crainte quant à la situation securitaire du moment dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Elles expliquent qu’à cause de cette guerre, elles ne vendent plus normalement leurs marchandises, elles ne trouvent pas de bénéfices comme avant et certaines tombent en faillite car ne trouvant pas des clients pour acheter.
« Plusieurs personnes ont fait des provisions dans leurs maisons. Elles ont acheté des stocks en prévision de la guerre au cas où cette dernière arrivait ici, alors nous les petites commerçantes avons du mal à vendre car la grande majorité de nos clients ont déjà tout ce qu’il faut dans leurs ménages » nous explique une vendeuse d’oignons.
Si certains se plaignent du manque de clientèle, d’autres déplorent la hausse du prix des vivres tels que les haricots, l’huile ou encore le riz.
Christine NAWEZA, une vendeuse des pommes de terre fait savoir que les prix ont grimpé à cause de la présence des rebelles du M23 au Nord-Kivu et qui bloquent le transport des marchandises par voie terrestre et lacustre.
« Cette guerre doit prendre fin. Pour nous qui n’avons nulle part où aller et qui n’avons que nos petits commerces pour vivre, l’avenir risque d’être sombre. Que l’Etat nous protège et fasse cesser cette situation ! » conclut-elle.
La partie Est de la RDC traverse une situation difficile qui pose des vrais défis en matière de vente des vivres surtout ceux provenant du Nord-Kivu.
Marie-Thérèse et Arlette Birindwa